mardi 30 décembre 2008

California Dreamin'

J'ai un post que je n'arrive pas à poster, je ne sais pas pourquoi mais comme je suis technologiquement limitée, je passe directement à autre chose. Et voilà comment se produit une ellipse blogaire !

Arrivés à Los Angeles après de nombreuses heures d'attente (pas de place dans l'avion, nous avons passé une nuit dans le New Jersey à attendre le prochain avion, nous réjouissant des 500$ de bon d'achat offerts par notre compagnie aérienne), nous avons pu savourer LE soleil, le vrai !

Drew s'est attelé à sa tâche de guide avec rigueur et nous a tout de suite emmené sur Mulholland Drive jusqu'au fameux signe Hollywoodien ! Donc ça c'est bon, c'est fait et c'est assez réjouissant, je dois dire.


Puis, un petit tour dans sa décapotable...

Puis un super coucher de soleil (je ne m'étends pas trop parce que bon, c'est pas grand chose...)
A Los Angeles et dans toute la Californie, une voiture est effectivement indispensable, la ville est incroyablement étendue, ça n'a rien à voir avec quoi que ce soit d'Européen. La rue dans laquelle vit Drew n'est qu'une simple rue... presque aussi large que les Champs Elysées ! Les rues ne varient d'ailleurs pas trop de largeur, mais qu'est-ce qu'elles sont longues !
La ville est indescriptible, elle semble regorger de choses dont on ne sait rien tant qu'on en fait pas partie. Il semble assez compliqué de se l'approprier, même si j'ai été assez séduite, ou du moins très intriguée.

Nous avons aussi vu le Los Angeles County Museum of Modern Art (le LACMA, les américains sont trop forts pour abréger les choses)

Je vois bien que j'ai un problème d'abréviation, contrairement aux américains et je ne peux m'empêcher de penser aux détails qu'il faut que je mentionne mais voilà, je n'ai pas pris mon ordinateur en vacances, justement parce que c'est les vacances. Donc, je dispose de l'ordinateur de Denoal que je lui rends tout de suite...
La suite au prochain épisode, mais en attendant, je fais un bond dans le temps, pour vous donner un aperçu de ce qui a suivi Los Angeles, avant de me faire atterir dans un motel à Monterey, là d'où je vous écris...


lundi 15 décembre 2008

It's the end of an era !

Le premier semestre 2008-2009 touche à sa fin et mon séjour à Brown également.
Je déménage à New York pour y faire un stage. (le stage en question est encore tabou. J'attends une réponse et je dois candidater dans différents endroits).


Je suis vraiment triste de quitter Brown et tous ceux que j'ai rencontrés ici. L'atmosphère du campus restera un souvenir vraiment unique et c'est l'expérience la plus dépaysante que j'aie pu vivre jusqu'à présent.
Comment aurais-je autrement découvert l'existence de la Contra Dance, des chorales acapella diverses et variées, des événements "free food", des groupes d'étudiants si distinctement divisés (hipsters, geeks, hippies, pétasses et autres que j'oublie, comme toutes les communautés "patriotiques") ? Ici, sur Facebook, on peut lire des choses comme "Alors, comment c'est l'université ? Génial, je parie !" (je mets au défi quiconque entre 18 et 30 ans d'avoir une vision "géniale" de l'université française...)

Aussi, comment aurais-je été en contact aussi direct avec leur vision de l'éducation si je n'avais pas animé 4h hebdomadaires de conversation française avec des étudiants auxquels j'ai tenté de transmettre un bout de notre culture :
- Carla Bruni est peut-être belle, quoique, mais c'est tout ce qu'elle a. Non, il ne faut pas l'aimer. Non, pas sa musique non plus...
- Le gouvernement cherche à faire du profit partout. Ils veulent supprimer les RASED, vous vous rendez compte ?! Oui, c'est très grave...
- Ah ben si cette femme s'est immolée devant la prison, c'est parce qu'elle voulait marquer le coup de l'injustice du sort des sans-papiers. Oui, les pauvres sans-papiers...
- Non, Molly, la culture du crédit n'est pas forcément une solution aux problèmes de logement dans les grandes villes.

... Comment ça j'ai fait de la propagande ? Non mais c'est pas grave, parce qu'ici ils sont tous démocrates (attention ne pas croire que ça veut cependant dire socialiste).
En fait, j'ai quand même discuté de plein d'autres choses que des conflits politiques et sociaux, je leur ai même appris le verlan : "ce week-end, je souis allay à Boston et j'ai pwis le weuweu. Il y avait oun keumé qui m'a faisayt peuw... Mays mon dawon et ma dawonne étayent là quand j'ai awivé à la gare. Ce week-end était oun twuc de ouf. J'ai mangé de la nouwwiture chanmé et nu sommes allay à oun boum..." "Non, Jonathan, une boum c'est pas après tes 12ans. Tu es allé à une teuf, plutôt, non ?"


Venant d'une université post soixante-huitarde (et oui Papi...) avec beaucoup de profs barbus, où on a réussi à faire obtenir son diplôme à un cheval de l'hippodrome de Vincennes, être transportée dans un univers de l'élite intellectuelle et sociale américaine a été un grand mouvement.
Pas de jeunesse désillusionnée mais des étudiants (sur)motivés, qui sont impressionnés par le concept de grève qui leur est complètement étranger et plein de bons sentiments mais au déterminisme parfois envahi par l'arrivisme. Je pense là à mon coéquipier d'exposé + papier contre lequel j'ai fini par m'énerver parce qu'il n'arrêtait pas de dire qu'il fallait tout savoir sans avoir besoin de se pencher sur nos notes, alors qu'il s'agissait de mots que je n'emploie vraiment pas au quotidien et qu'il est difficile de rendre spontanés pour moi. J'en étais offensée et je lui ai clairement dit.
Aux États-Unis, j'aurais appris le concept de "vitalement active" qui implique que je vais au bout de mes idées et que je ne me laisse pas faire non plus. On ne croirait pas, mais c'est cette française de Clémence qui en a fait notre slogan...

J'ai souvent eu l'impression de vivre sur une île qui n'était pas directement liée à la vie réelle. Notre ami Nick (partenaire de Thanksgiving, ancien danseur de ballet qui a repris ses études cette année) a souvent pointé le fait qu'il se sentait "une vraie personne" dès qu'on sortait du contexte du campus. Lui est américain, alors vous pensez bien que pour nous autres européens, RIEN ne semble réel ! La vie est en Version Originale non sous-titrée et en 3D ! Il y a vraiment des matchs de Football Américain (rien compris, le Rugby c'est bien mieux) avec des pompom girls et une fanfare !


Le temps est passé à une vitesse plus incroyable que jamais et je ne pense pas avoir déjà autant travaillé pour mes études auparavant. C'était assez stimulant, bien qu'éprouvant (je devrais d'ailleurs être en train de finir mon dernier papier, à l'instant même...) mais c'est aussi lié au luxe de mes bourses qui m'évitent de travailler cette année. Ca a confirmé ce que je soupçonnais de jouer sur l'investissement qu'on pouvait mettre dans ses études, même en cinéma, oui !

Enfin, j'ai su aussi prendre du bon temps tout au long de mon séjour ! Mis à part les soirées étudiantes vraiment décevantes (les grads ne sont pas drôles et les undergrads sont trop immatures), j'ai eu une vie sociale plutôt réjouissante bien que limitée, accompagnée de Clémence, Nick et des autres Jacob, Kirsten, Peter, Fotis, Silja, Ryan, Aaron et j'en passe. Nos voisins tous plus fous les uns que les autres auront été très divertissants aussi, il faut dire.
Shilpa, dont le regard effraie tout un chacun, n'a aucun secret pour personne dans la salle de bain, tandis que Maryam a deux savons pour se laver les mains le soir : un pour laver ses mains (pendant 5 vraies minutes) en faisant tomber les bulles sur les robinets pour les laver, puis un autre pour laver son savon.
Oui.
Je passerai le thème de l'eau qui coule pendant que Charnise se brosse les dents, tellement ça m'agace. Il y a aussi Ryan qui ne sort pas de sa chambre, sauf les fois où Clémence et moi l'en avons sorti, Jérémie qui ne partage pas nos idées politiques, Derek qui ne dit pas bonjour, Edward qui dit bonjour trop fort et se ballade avec un casque sur les oreilles par peur que l'alarme incendie se déclenche et puis ceux des autres étages qui utilisent notre salle de bain, notre liquide vaisselle ou avec lesquels nous entretenons des relations plus phatiques les unes que les autres.

Mais que tout ceci sonne déjà nostalgique, voire mélancolique ! C'est que mon humour (oui, là vous vous demandez de quel humour je parle) est dépassé par l'émotion de la fin d'une ère.

Ma vie a récemment été marquée par une présence excessive en salle d'impression de mes travaux photo numérique (le dernier est au bas de ce post) et a suscité de nombreuses contrariétés quotidiennes. Me voici perplexe, espérant que la couleur qui sortira sera la bonne et que le format sera lui aussi le bon et que je ne gâcherai pas encore plus de papier... J'ai passé plus de temps à imprimer qu'à dormir, c'en était aliénant, mais j'ai fini par obtenir des résultats plutôt satisfaisants, quoi qu'en dise mon professeur (je ne me lance pas sur ce sujet, point noir de mon séjour qui semble ne pas se solder par une quelconque remarque claire de sa part).


Il a aussi neigé une matinée - on nous avait vendu de la neige en veux-tu en voilà, quand on nous avait parlé de l'hiver à Providence... Mon oeil, oui !


Malgré ma tristesse, je n'en reste pas moins très enthousiasmée par mon déménagement dans LA ville des villes où j'ai d'ailleurs déjà trouvé une chambre. Ouf ! Brooklyn que j'aime tant sera mon nouveau chez-moi. Je ne serai pas loin du lieu de tournage de Dave Chappelle's Block Party, et nombre d'entre vous pouvez imaginer ma jubilation à l'idée de tremper dans l'ambiance du film. En réalité, il n'y a jamais de concert et il y a un gros chien qui hurle derrière l'immeuble du Broken Angel, mais quand même, je suis trop contente de goûter à l'appropriation de ce coin !
J'ai du mal à croire qu'un tel rêve me soit devenu accessible comme ça.


Aussi, je m'envole dans moins d'une semaine pour Los Angeles et un tour de la Californie pour 4 semaines avec Denoal. (!!!)
Nous allons nous immerger dans la culture de la côte ouest américaine et passer Noël dans une vraie famille américaine (re/décomposée il est vrai, ce qui n'est pas si courant ici, mais ça compte quand même comme une immersion locale !), celle de mon cher ami Drew que je me réjouis de retrouver.

Je m'arrête là parce que je procrastine depuis bien trop longtemps et que je commence à être trop contente de partir en Californie alors que je dois me concentrer sur mes impératifs urgents à savoir : ce papier sur les publics des médias modernes à terminer cette nuit, mes bagages à boucler demain avant 15h puis 7h dans la chambre noire pour terminer mes impressions photographiques en vue de la critique finale mercredi. Je reste digne et ferai de mon mieux jusqu'au bout face à mon prof, aussi méprisant qu'il puisse être. Aussi, entre la chambre noire et la critique finale, il y a mardi : Clémence et moi avons loué une voiture pour faire un aller-retour dans la journée à New York et y déménager nos affaires.

Départ final vendredi de Providence à New York, puis samedi de New York à Los Angeles.

Je suis tellement enthousiasmée que je me contente de cette sobriété pour éviter de vous effrayer.

Et voici donc mon dernier projet photo (cliquez pour agrandir), tiré de cet immeuble abandonné incroyable où j'étais la semaine dernière. Et oui, comme mes commentateurs me l'ont fait remarquer, il y a un peu de Berlin et de Houilles, là-dedans...

mardi 9 décembre 2008

Springfield

Est-ce le Springfield des Simpsons ? Seul Matt Groening le sait, mais la ville a quand même UN intérêt : la vue de la rivière ! A part ça, rien du tout, c'est Springfield, comme dans tous les Etats des Etats-Unis.

Gemüse

Ce week-end, je suis allée dans un immeuble désaffecté où une de mes connaissances prenait des photos et elle m'a proposé de venir avec elle. C'était un endroit assez incroyable, je posterai des photos prochainement.
Pour l'instant, voici le panorama d'une des pièces. Elle était pleine d'affaires, toutes laissées en plan, c'était assez incroyable.