mercredi 25 mars 2009

Busy as a bee

Travail aux heures ouvrables et plus si affinités, mémoire qui me hante (Céline Dion n'est toujours pas de retour sur mon ordinateur, ceci dit, il y a de l'espoir), enquête qui me réjouit mais occupe 80% de mon esprit au moins, impôts dont il faut s'occuper à distance et en deux fois (joies d'être expatriée), dent qui me fait mal mais crainte des factures en version originale non sous-titrée qui ne satisferait pas mon assurance française, préparation d'un long périple voituresque, candidature pour un an d'études supplémentaire, des stages, etc...

Je patauge, je glisse : je suis DÉBORDÉE !

J'en remets une couche ? Allez.

Je ne m'attarde pas sur la situation politique française, sauf pour vous inviter à participer à la ronde des obstinés sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris ! Il ne s'agit que de 2h par ci, par là... Ce n'est pas comme si on vous demandait d'aller aux réunions régulières d'un parti pour vous présenter (hum... Pas d'inquiétude si cette phrase n'a aucun sens à vos yeux)

J'ai plein de visites, très sympas mais qui m'occupent, ma vie sociale à développer (oui, à quoi bon puisque je repars bientôt, mais que voulez-vous ? Je suis philantrope, faut-il croire).

Sinon, parce que je vois bien que ce post n'a aucun autre intérêt que celui de procrastiner et qu'il est tellement dénué de contenu que ça n'est même pas possible de faire comme si j'avais été productive, je vous fais quand même part de mes impressions du jour:

Vernissage d'une exposition sur l'Ouest américain en photo dans cette "petite galerie" dont j'ai parlé récemment, où je fais mon stage. (vous suivez toujours ma censure, c'est bon ?)
Exposition magnifique avec tous les photographes qu'il faut (dites-moi si les noms vous intéressent), mais surtout qu'est-ce que la scène hype new yorkaise est divertissante !!!

Bon, en fait ce n'est pas si surprenant, il suffit d'appliquer le principe américain à cette situation : prenez une caricature, multipliez-là parce qu'ici tout est en grande quantité et puis rendez-vous finalement compte que non, ce n'est pas une caricature.
Autrement dit, ici, c'est bel et bien pour de vrai que deux personnes qui ne sont pourtant pas des jumeaux fous s'habillent EXACTEMENT pareil en pantalon à velour côtelé avec des chiens dessus, vestes à motifs indescriptibles et cheveux plaqués au Bento. Dans un tel vernissage, c'est normal d'avoir une coupe qu'on ne voit que dans des clips musicaux en France.

Accessoires indispensables du visiteur invité au vernissage :
- lunettes rondes, dont la monture fait un demi centimètre d'épaisseur (au moins)
- cheveux raides avec une coupe très stricte mais pas carrée, si possible un véritable bol qui n'aurait pas forcément été posé droit sur la tête au moment de la coupe
- chaussures à talons... hideux (impossible de décrire ce qui ne m'a évoqué qu'un culbuto pour enfants)
- privilégiez la maigreur (la minceur passe encore, mais il vaut mieux que vos os soient saillants). Les rondeurs ne sont pas à la mode dans le milieu, c'est un fait qui semble international
- il n'est pas question que votre pantalon "tombe bien". Vous savez quand vous voyez venir une mode mais avez l'oeil encore agressé par l'habit jusqu'à ce que vous ne rêviez plus que de l'avoir ? Bon, ben là c'est pareil, sauf qu'à mon avis ça agressera toujours nos yeux, tellement peu de gens peuvent être assez courageux et fier pour parvenir à se sentir beaux dans de tels sacs/tuyaux/emballages...


Je cherche une chute, mais rien ne me vient.


... 5 minutes plus tard : "à tchao, bonsoir" en hommage aux guignols ?

... 2 minutes plus tard : damnit...

... 3 minutes plus tard : et si j'effaçais mon post ?

... 1 minute plus tard : heureusement que la fonction "annuler" existe !

... 4 minutes plus tard : de quoi je parlais, déjà ?

... 2 minutes plus tard : il y a prescription, non ? Je sais que vous lisez mes 17 minutes en 4 secondes, mais vous aussi, vous vous en fichez, non ?

... 3 minutes plus tard : je vais me coucher.

... 2 minutes plus tard, après réouverture mon ordinateur : vous devriez lire "Sans nouvelles de Gurb", d'Eduardo Mendoza. Très rapide et bien plus drôle que moi qui plagie inconsciemment !

... 4 minutes plus tard, après avoir tué une mite alimentaire qui vient de l'étage du dessous (oui c'est répugnant de se dire qu'elle vit dans ma chambre avec le raton laveur qui me réveille et le cafard qui me fait la tête depuis que j'ai bouché les lattes du parquet - pourvu que ça dure) : j'abandonne l'idée d'une chute et me me mets à mon somnifère instantané : "Berlin Alexanderplatz" en allemand. A mon grand désespoir, je ne tiens pas plus de 2 pages, tellement je ne sais que parler allemand et presque pas lire.

dimanche 15 mars 2009

Aïe


Vous le savez peut-être, quand je décide de m'intégrer dans une culture, je fais les choses jusqu'au bout : à Berlin, je m'habillais avec des habits dont je me suis depuis débarrassée et des mini-jupes associées à des grosses baskets (écrases-merdes, comme dirait mon grand-père) sans complexe. Je passais mon temps dans les cafés et je me promenais en vélo.

A Providence, muffin le matin et tasse thermos de thé, je m'en allais en cours.

A New York, donc, j'ai délaissé mon thermos de thé parce que le métro est trop plein et que je veux que mes mains soient libres, soit pour utiliser mon iPhone (New Yorkaise que je suis, je me dois de tapoter dessus frénétiquement), soit pour lire (activité internationale, c'est rassurant). Je me maquille dans le métro (ça c'est ma touche française que j'ai traînée à Berlin aussi, et qui ne semble pour le coup pas internationale), et je prends une seconde paire de chaussure quand il pleut.

Grande tradition ici : les américains s'habillent bien au travail, mais ils aiment le confort. La rue ne semble pas être un terrain d'exposition pour tous et toutes ces filles qui portent des bottes UGG (ça ce sont de vrais écrases-merdes) et des baskets de sports ou encore des bottes en caoutchouc (seul le dernier cas me concerne, rassurez-vous). Sachez qu'elles ont en fait des chaussures à talons ou des ballerines dans leur sac !
Nombreuses sont les femmes (et les hommes ?) qui ont plusieurs paires de chaussures au travail, parce qu'elles (et ils ?) ne viennent qu'en "tenue confort".

Je suis allée aux toilettes à mon arrivée l'autre jour et j'ai vu qu'une femme qui mettait son jean sur la porte (voir photo - ce n'est pas à mon travail, mais les toilettes permettent de voir les pieds et, si tel est le cas, un pantalon accroché sur la porte), puis j'ai aperçu deux paires de chaussures au sol ! La tenue confort est de mise jusqu'au dernier moment.

Ça m'intrigue un peu, parce que trouve l'idée de croiser quelqu'un en pyjama (oui j'exagère) dans l'ascenseur assez gênante, et c'est un risque quand tout le monde commence à la même heure et qu'il n'y a que deux ascenseurs pour tout le bâtiment.
Aussi, l'ascenseur ne compterait pas comme zone de "tenue correcte exigée" ?

Pour ma part, j'ai adopté la solution des bottes en caoutchouc comme tout le monde lorsqu'il pleut (je ne me souviens plus de comment on fait à Paris) et j'ai emmené mes chaussures bâteau avec moi l'autre jour, les enfilant dès mon arrivée.
Note aux fronceurs de sourcils : ici, les chaussures bâteau n'ont pas la même connotation qu'en France. C'est un accessoire très fashion et sophistiqué et j'avoue que je ne vois pas ce qu'on leur reproche, parce que je les aime de tout mon coeur américain, à présent.

Je devrais revenir sur le concept du changement d'habits selon les circonstances, mais je m'égare vraiment trop de mon intention intiale : détailler mon intégration.

J'ai donc décidé de me faire aux moeurs locales et j'ai dû me mettre aux yaourts avec fond de fruit et texture jamais aussi onctueuse qu'un Yoplait, j'ajoute aussi des germes de je ne sais quoi (appelés Sprouts) dans mes salades et j'apprécie le beurre de cacahouhète mêlé à la confiture (si si, c'est délicieux), les bagels au cream cheese et les cookies du pays.
Vous me trouverez cependant résistante sur les frites à outrance, hot dogs, jus de fruits bizarres et surtout sucrés, pâte à pain en tube de carton, macaroni et fromage en poudre - le pire étant le fromage coulant en conserve - ignoble comme concept - et j'en passe un certain nombre.

Si la gastronomie est un point assez douloureux dès que je suis hors de France, d'Espagne, d'Italie ou de Grèce, j'en reviens au reste que j'épouse avec perplexité face à moi-même.

Ici, c'est : la salle de sport.

Ça y est, j'ai franchi le pas et je fais du sport sur des machines en observant tous ces gens pour lesquels ça semble être quasi-inné et qui restent impassibles pendant très longtemps, tandis que je souffle, soupire, et ne vais pas tellement au-delà du découragement pour repousser mes limites corporelles.

Les américaines parlent toutes de l'émission qu'elles ont vu pendant qu'elles couraient à la gym, tout le monde se ballade avec un sac de sport ou un tapis de yoga en plus de son sac à main. On s'exerce avant le travail plusieurs fois par semaine pour les psychopathes, après le travail pour le commun des mortels (élevé aux hormones transgéniques, donc bien plus résistant que nous autres faibles français qui ne descendons qu'à peine des Vikings, pour ne pas arranger les choses).
Mais voilà, tout le monde va à la gym et celui qui n'y va pas n'est pas sain, parce qu'on sait bien qu'il faut faire du sport pour rester en forme, ce que l'on veut évidemment. Le vélo pour se déplacer à travers la ville n'est pas une option, mis à part pour les livreurs en tous genres (ce n'est pas une solution écologique, mais économique) qui peuvent se mettre en danger parce que sinon on les renverra au Mexique. De mon côté, je m'en tiens aux transports en commun.
Ainsi, éponge que je suis, j'ai l'accent américain (assez francisé tout de même), je jure plus que je ne le devrais avec le plus grand naturel et je me suis inscrite dans un circuit de salle de sport.

Je suis une des leurs : hourra.

Je déteste à un point quasi ontologique le fait de courir qui ne m'apporte qu'un sentiment de pénibilité et de contrariété, mais la société américaine aime se défier, alors je me défie aussi ! Je monte régulièrement sur un tapis roulant (ok, un tapis de course) pour me défaire de ces vieux griefs. Je ne sais si en dépassant 15 minutes, je passerais à un stade supérieur, qui me ferait découvrir les joies de la course, mais pour l'instant je ne peux consacrer plus de temps à une telle activité !
Aujourd'hui, après une semaine passée à tenter d'aller dans des piscines dont les les portes étaient fermées (en me levant plus tôt pour y aller avant de travailler ! On ne récolte aucune contre-partie positive faca à une porte fermée quand on s'est prématurément extirpé des bras de Morphée), je me suis lancée : "conditionnement total du corps".
Moi qui n'avais jamais mis les pieds dans un cours d'aérobic ou autre activité de ce genre, je ne peux m'empêcher de me demander dans quelle mesure les américains font une fois de plus les choses en grand : je n'ai jamais autant sué de ma vie en si peu de temps.
Je n'avais jamais eu à avoir recours à une serviette pour m'éponger le visage et j'ai eu du mal à attraper ma veste tellement mes bras étaient épuisés après cet exercice. Bien sûr, la prof souriait en hurlant "Allez, les poids de 5 kilogs en levant les bras et les jambes et en sautant d'un pied sur l'autre 20 fois !"
Là aussi j'ai observé mes camarades de souffrance : beaucoup de sueur, des signes de douleur (ah, on faiblit !), mais jamais de regard affolé sur la pendule par l'idée que ça ne fait que 10 minutes que ça a commencé et qu'il en reste encore 45 à tenir.

Je me suis aussi rendue compte que je suis la seule à ne pas pouvoir faire de pompes. Quelle honte, vu l'air sportif que je semble avoir (selon les gens qui pensent que c'est un compliment ou que je suis une vraie sportive).

J'ai déjà des courbatures, je crains mon réveil et les journées endolories à suivre.

En plus, je vis avec l'angoisse de me transformer en une personne à laquelle on ne demandera plus si elle fait de la natation, mais du culturisme !

samedi 7 mars 2009

JVDUPDF ! (Je Vis Dans Un Pays De Fous)


Aux États-Unis, le vendredi est un jour bien spécial. En France aussi, me direz-vous, sauf qu'en France, c'est officiel : on attend le vendredi dès le lundi.

Ici, il est de mise de se saluer en s'exclamant "TGIF !" (prononcer ti dji aï èf, comme les lettres en version anglaise, quoi) qui signifie : Thank God It's Friday ! (Dieu merci, c'est vendredi !). Ou encore "Happy Friday !"
C'est ce que le monsieur de la sécurité me dit tous les vendredis (mon succès auprès de ce personnel est international).

Les bons voeux du vendredi me font sourire, même si je me dis que bon, ça va, il y en a quand même chaque semaine. La première fois, j'ai cru que c'était un vendredi spécial pour qu'on me souhaite une chose pareille...

TGIF, pour le coup, me sidère. C'est comme si, après avoir prétendu 4 jours que tout allait bien et que le travail nous rendait tous heureux, on laissait enfin exploser son impatience. Moi qui croyais vraiment que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, je découvre que tout le monde attend aussi le vendredi aux États-Unis !

Et c'est LÀ, précisément à cet instant que toute les contradictions de la culture américaine refont surface. Si je m'étends un peu sur la question, je crains d'employer le terme hypocrite. Aussi, je n'en dirais pas plus.

(Ici, imaginez vous mes mains tremblant sur le clavier : ne pas détailler ?! Moi ? Aaah, torture ! Est-ce que je craque en racontant comme je sais que cet enthousiasme est assez communicatif et que l'ambiance semble globalement meilleure que dans beaucoup d'institutions françaises ?
Et là, vous vous dites "Quelle démago, il faut toujours qu'elle trouve un point positif aux Américains alors que nous, on veut les détester tranquillement et pouvoir savourer ce mépris sans se dire qu'on devrait peser le pour et le contre !"
Ben oui, mais j'ai mauvaise conscience, sinon. C'est comme Roger Rabbit qui est obligé de répondre à toc totototoc... ) (Je sais, c'est seulement maintenant que je ferme la parenthèse).

Apparemment, ça choque particulièrement les étrangers puisque c'est ma voisine de bureau Alexandra (grecque qui a grandit à Istanbul et étudié aux États-Unis) qui m'a fait découvrir cette expression dont nous avons discuté lors du déjeuner ce midi, riant aux éclats, avec une réaction un peu perplexe de la part de nos collègues américaines qui ne voyaient même pas ce qui pouvait nous faire rire.

Je suppose que lorsqu'on a seulement deux semaines de congés par an, on sait se réjouir de deux jours consécutifs.

Dans la même veine, parce qu'ils sont de véritables festifs, il y a le "casual Friday" (vendredi décontracté), où, après 4 jours où on a fait semblant qu'il était normal de bien s'habiller, on vient au travail décontracté (jeans).

Sacrés américains. L'illusion et ça ne semble pas interpeler qui que ce soit.

lundi 2 mars 2009

Guess who's back...

Non, Obama ne désespère pas le peuple américain, ni même les populations expatriées, bien au contraire ! Je continue d'avoir les yeux qui s'humidifient chaque fois que je l'entends parler de l'égalité des chances, de ce qu'il va changer parce que c'est intolérable, etc.
Je sais que beaucoup se demandent ce qu'il va vraiment faire, mais peu importe, quel beau parleur ! Sérieusement, je crois à une amélioration, même si, pour que ce pays atteigne le notre en matière de social, il lui faudra encore bien plus de peine. Et pourtant, ce n'est pas le gouvernement français qui fait tout pour se tenir éloigné d'un système aussi individualiste !

What's up with me?
Le stage n'est plus un sujet tabou, puisque j'ai commencé au département marketing d'un grand musée depuis un mois. Ne pensez pas que je fais ma prétentieuse en l'appelant "un grand musée", mais voyez-vous, je reçois chaque matin (ainsi que tous les autres employés de cette institution) une newsletter recensant les référencements de Google pour cet endroit. Aussi, je redoute de nommer les lieux, de peur de me trouver demain matin dans la boîte mail de tout le monde.

Oui, internet fait peur ! Aussi, je vais tenter de ne pas m'étendre sur les descriptions mais assemblez les majuscules des prochains MOts et vous trouverez l'endroit où je passe désorMAis mes journées...

Trouvé ? Bon. (Je ne peux m'empêcher de préciser que la deuxième lettre est en fait en minuscule, pour le petit détail dont tout le monde se fiche sauf les quelques obsessionnels dont je fais partie).

Les lieux sont merveilleux, même enchanteurs, tout est beau et chaque chose que je vois semble m'enrichir un peu plus.

À cause de la crise économique, les fonds d'emploi y ont d'ailleurs été gelés, et Mildred (ma logeuse de 87 ans) ne peut pas vendre sa maison (à mon grand avantage) pour les mêmes raisons, les universités financent moins d'étudiants et leur refusent l'entrée en doctorat, la directrice de Brown nous écrit pour répondre à nos inquiétudes quant au financement de nos études (à 40000 $ l'année pour les "undergrads", on peut comprendre que certains se fassent du souci) et les entreprises font des pubs dirigées vers un public appauvri et secoué par cette ruine dont tout le monde parle. Je me demande si je peux aussi donner cette excuse, à la manière de "c'est Cannes, toute cette pression...". "Non tu comprends, à cause de la crise économique, il vaut mieux que je reste couchée aujourd'hui..."

Oui oui, bon, je ne suis pas hilarante, mais qui a dit qu'il s'agissait de rire de ce fléau ravageur qui nous rappelle la gangrène de la Tecktonik en France il y a 2 ans ?

Donc, travailleuse du quotidien - qui travaille plus pour ne rien gagner de plus - que je suis désormais : que suis devenue ?

Mildred possède une jolie maison dans Brooklyn, dans laquelle elle vit depuis 40 ans et dont elle loue désormais les chambres à des étudiants. C'est une très jolie maison, même si l'intérieur est un peu fait de bric et de broc vieillot, et qu'en plus de cohabiter avec 3 êtres humains, j'ai aussi une ou plusieurs souris que j'entends dans les murs, ainsi qu'un cafard gros comme mon pouce qui m'a un jour rendu visite.

Un français et deux américains vivent autour de moi. Concernant Mildred, elle garde la forme grâce à la méditation, selon elle, et se sent capricieuse de n'avoir jamais travaillé (donc de ne jamais s'être fatiguée, toujours selon elle).
Elle est très gentille, très cultivée et très
(vraiment très) bavarde mais surtout, elle met des points d'interrogation en carton dans les verres qu'on laisse trainer au lieu de les laver.
Elle a décidé qu'elle n'aimait pas les célébrités avant la cérémonie des oscars, mais en revanche, elle aime Obama et sa femme. Lorsqu'on a vu un bout du concert de Stevie Wonder à la Maison Blanche, elle m'a dit "ça passe sur une chaîne publique, si vous avez aussi des chaînes publiques en France, ils doivent sûrement passer ce concert", répondant au fait que ma famille aimait beaucoup Stevie Wonder aussi. J'aime comme les américains pensent que leur culture nous touche tous au même point qu'eux. Je n'ai cependant pas saisi l'occasion pour dire "Nous on a déjà une chanteuse à domicile à l'Élysée..." - allez savoir pourquoi !

Moi qui craignais de n'avoir plus rien à dire en me retrouvant dans un univers plus urbain, que nenni ! La culture américaine n'en a pas fini de me faire rire et de m'abasourdir.

La vie est douce à New York, mais j'aimerais qu'il arrête de faire froid.