mercredi 21 janvier 2009

Barack is great

Si j'étais une vraie blogueuse qui fait les choses correctement comme mon voisin à côté de moi qui met sa page Picasa à jour sur son ordinateur, je prendrais le mien quand je pars au lieu de promettre des photos auxquelles j'aurais accès une fois rentrée.
Mais voilà, on m'appelle déjà Madame Connectée, alors j'essaie de limiter les excès et je pars avec mon iPhone uniquement. Oui, c'est un véritable échec puisque je suis donc connectée en permanence, mais je ne peux pas communiquer aussi facilement qu'en utilisant un ordinateur et de toutes façons, là n'est pas la question !

Il s'agit aujourd'hui de Barack Hussein Obama, 44e président des États-Unis. Je me fais un peu solennelle pour vous mettre dans l'ambiance de la cérémonie.
Aujourd'hui, on ne courait plus tout nu dans les rues en criant Obama, mais on le regardait avec espoir en buvant ses paroles si justes et délicates.
J'en ai même versé une larme (enfin, plusieurs) et j'ai été touchée qu'il évoque les non-croyants en parlant des religions. Enfin quelqu'un qui considère l'athéisme ou l'agnostisme dans ce pays où l'Église et l'État sont pourtant officiellement séparés !

Aussi, j'étais admirative du retournement de point de vue sur les "pays ennemis", lorsqu'il a dit que leurs peuples seraient reconnaissants de ce qu'ils auraient construit plutôt que détruit. Barack est si brillant.

Le peuple américain est fan de la famille Obama : Michelle et leurs deux filles provoquent des cris de joie, comme Oprah Winfrey qui est apparue dans le public et que toutes les femmes aiment.
C'était amusant de voir les "wouuuuuh" de bonheur et les "bouuuuh" de mépris, au rythme de l'arrivée des personnalités.

J'ai vu tout ça depuis "le Mall", pas le centre commercial mais la grande esplanade (pelouse ?) qui fait face au Capitol où la cérémonie avait lieu.
Arrivés deux heures avant, nous avons eu le temps de geler sérieusement et je pense qu'il était difficile de devenir trop euphorique, avec le sentiment de ne plus avoir de pieds du tout. Mais tout le monde était heureux et c'est surprenant une masse de 2millions (ou plus ?) qui est heureuse sans être spécialement festive.

Nous avons mis près de 3h pour trouver un métro, après avoir erré au milieu d'une foule infinie et terminé en marchant sur une autoroute fermée. Quelle aventure, Barack m'a épuisée !

mardi 20 janvier 2009

Pour que Barack casse la baraque

Virée spontanée à Washington pour assister (sur écran géant) à l'investiture de Barack Obama !
J'ai passé la nuit dernière dans un bus Greyhound plein de gens trop contents des jours qui les attendaient. Une femme a tapé dans ses mains en criant "Obama !" une fois le bus parti. Il faut dire qu'il y avait du monde dans la gare routière et que nous n'étions pas sûrs de pouvoir monter dans le bus magique.
4h30 plus tard (à 5h du matin), je posai le pied sur le sol de la capitale des États-Unis. Impressionnant ! Enfin non, pas à cette heure, je dormais encore à moitié, pour continuer les 2h de sommeil du car.
J'ai passé la matinée chez les parents d'un de mes co-voyageurs qui habitaient en banlieue et sont des lèves-tôt et qui nous ont préparé un petit-déjeuner à l'américaine (salé !). J'essaie de me faire à l'idée de manger du samos au saumon à 6h du matin, mais c'est pas toujours évident. Enfin, une douche et une sieste de 15minutes plus tard, direction notre vrai logement, de l'autre côté de la rivière de la ville : chez un anarchiste avec sa copine qui vivent dans un immeuble avec portier et fitness... Hum, j'aimerais bien le voir se confronter aux anars berlinois !

Enfin, nous sommes gentiment et gracieusement accueillis, c'est très confortable !
J'accompagne une bande d'américains bien-heureux à travers la ville-monument et je me retiens de pleurer en voyant les enfants se faire fièrement photographier devant le mémorial.

A différents endroits, les gens s'attroupent pensant qu'ils verront Obama passer parce que la police bloque la rue.

J'ai toujours dormi 2h et je suis épuisée, incapable de tenir mon propos jusqu'au bout...

Demain, nous devons arriver à 8h sur la grande pelouse, en espérant pouvoir voir sur un écran ce qui commencera à 10h... C'est que Barack sait nous motiver.

mercredi 14 janvier 2009

Vegas baby!


Je reviens de 24h passées a Las Vegas. Quelle aventure !

Tout ce qu'on raconte sur Vegas est vrai et pour le coup, ce n'est qu'en déambulant à travers la rue (et même pas la ville) que j'ai ressenti l'effet Las Vegas.

Il s'agit donc d'une grande ville qui vit sur l'industrie des casinos, des spectacles incessants ainsi que du sexe. Que de femmes déshabillées sur les prospectus que les mexicains deux fois plus petits que moi nous tendaient tout au long de cette fameuse rue ! Denoal en a fait une collec' et c'était bien plus facile à obtenir que des images Panini.

Las Vegas est vraiment au milieu du désert et de nulle part.


Il y a cette grande rue de près de 5 km, bordée de casinos et de mini-villes, d'hôtels, de tout et n'importe quoi. On s'est senti à la maison, l'espace d'un instant. J'ai même pris la photo de deux coréennes devant l'Arc de Triomphe.
Nous avons aussi pu admirer les gondoles véniciennes dans un bassin depuis le Pont des Soupirs: merveilleux.
Las Vegas est, sans complexe.


C'est le bazar et c'est fait exprès pour qu'on n'ait aucun repère et que l'on s'évade sans notion du temps dans l'univers du jeu.
Il n'y a pas d'horloge dans les casinos ouverts 24h/24 et où les cocktails sont gratuits. Les cocktails gratuis vous épatent peut-être, mais que pensez-vous de la chambre d'hôtel à 45$ la nuit, pour 3 personnes ? Personnellement, après avoir testé hôtels, motels et lodges de la Californie, j'étais épatée. D'autant plus que nous avons séjourné au Circus Circus, le fameux hôtel de Las Vegas Parano.


En fait, c'est un hôtel un peu miteux, assez cheap mais très divertissant entre son parc d'attraction inclus dans un dôme de l'immeuble et les trapezistes qui font leur numéro au dessus des joueurs de casino !


Pour accéder à notre chambre, il nous fallait traverser un premier casino, un couloir plein de boutiques puis prendre un ascenceur pour arriver dans une autre espèce de galerie commerçante, traverser un autre casino et enfin arriver à un second ascenceur menant aux chambres.
Je ne me définirais pas claustrophobe, mais il n'est pas question de faire face à une situation
"sans issue" et je me sentais bouillonner d'impatience en cherchant la sortie chaque fois un peu plus. Oui, il faut vraiment chercher la sortie parce qu'autrement, on peut tourner en rond en ayant l'impression d'avoir avancé tout droit.


Pour ceux qui ont suivi les épisodes précédents, vous vous douterez que j'ai eu un pincement au coeur en pensant que c'était là que Céline Dion, si drôle a donné la performance qui a elle-même donné naissance à ce blog... En plus, on a vu des Québécoises dans un café, elles nous ont aussi beaucoup fait rire.
J'ai cherché Joey Tribbiani au Ceasar's Palace, ainsi que son jumeaux de main, mais il n'y avait pas de trace d'eux là-bas.


Le plus fou, dans cet endroit, c'est que ça existe vraiment. Que les serveuses sont vraiment en justaucorps, qu'il y a vraiment des vieilles dames qui jouent aux machines à sous, qu'il y a plein de frimeurs qui lancent des dés et qu'on nous propose de se marier partout. Drew qui fait le malin en me proposant sa nationalité à tout bout de champ en menait moins large pour le coup !
Quand une serveuse de diner m'appelle d'habitude "honey", à Las Vegas, toujours plus fort, on m'appelait "baby".



Je ne sais pas à quel endroit ce panneau fait référence mais il doit être vide, puisqu'à part l'argent (faut pas non plus pousser le bouchon trop loin), tout ce dont il s'agit à Vegas est interdit.

Je me suis vraiment demandée comment Nick, qui a été danseur classique à Las Vegas pendant plusieurs années, n'en avait que de très faibles séquelles !
Au bout de 12h, je n'étais plus bonne à rien et j'avais l'impression d'avoir passé ma journée dans un centre commercial, moi qui me lasse au bout de 30 minutes, épuisée par l'air conditionné et la musique d'ambiance.

Combien j'ai joué ? 5$. Je ne semble pas très bien m'entendre avec ces machines et je me suis achetée une chemise sur un coup de tête. Mis à part pour ce vendeur dont j'ai dû être la seule cliente de la soirée, Las Vegas a dû me détester : je n'ai rien fait comme il faut.

samedi 3 janvier 2009

Welcome to the Hotel California

Bonne année à tous ! En 2009, que du neuf !

Je reviendrai bientôt sur le prochain épisode Santa Barbaresque mais, que voulez-vous, la chronologie n'est plus respectée et j'ai du mal à rattraper le train de retard que j'ai pris. De toutes façons, je fais une boucle en Californie, donc on reviendra dans le sud de l'État bien assez tôt et j'aurais pu y passer à ce moment là !

Concentrons-nous sur San Francisco, ville au genre indéterminable !

Au cours des premiers jours, j'ai été assez impressionnée par la quantité de SDF qui peuplent la ville. Vraiment, on ne m'avait jamais mentionné cet aspect, et j'en suis d'autant plus tombée des nues. J'explique le stade très avancé de dégradation de ces SDF par deux facteurs : aucune assurance maladie, donc pas de soins et ce, depuis toujours ou presque mais également (information découverte récemment) le fait que les institutions relatives à la santé mentales ont toutes été fermées par Ronald Reagan à l'époque où il était gouverneur de Californie. Ainsi, sans aucun suivi, de nombreuses personnes fragiles se sont retrouvées livrées à elles-même. Ca donne un sacré résultat...

Mis à part cet aspect assez déroutant, la ville est incroyablement fascinante ! C'est effectivement assez européen, dans le sens où on peut se ballader à pieds contrairement à Los Angeles, mais ça reste tout de même très vaste. Les collines sont plus pentues que jamais, il y a même une rue dont le trottoir est un escalier !
L'atmosphère est vraiment agréable, malgré le brouillard, il me semble impossible de décrire ce que la ville dégage de si enthousiasmant. L'architecture joue un certain rôle là-dedans, mais ce n'est pas que ça. Comme le disent les américains, en français : la ville a un petit "Je ne sais quoi"!
Il y a un côté accueillant et chaleureux, malgré les victimes du syndrome de Tourette qui hurlent des insanité à tout bout de champ avant de s'en excuser...

Nous avons passé un jour de l'an très divertissant, dans l'appartement d'une amie de notre ami Nick (cf. Thanksgiving). Parce que oui, Clémence fait aussi partie de l'étape San Franciscaine et que Nick y est en ce moment pour quelques semaines. Il travaille dans un restaurant dans lequel nous avons dîné le 31. Le plafond était jonché de ballons de baudruche gonflés à l'hélium. Non, nous ne l'avons pas respiré pour changer notre voix, mais nous en avons transporté plusieurs avec nous, fascinés que nous étions par l'ambiance festive.
Et ce n'est pas tout ! Dès notre arrivée dans le restaurant, nous avons eu droit à une langue de belle-mère en forme de cône (pas du tout une langue de belle-mère, donc, mais j'ai oublié le terme approprié) ainsi qu'à une tiare Happy New Year, que nous avons joyeusement gardé sur la tête toute la soirée. C'était la fête, quoi.

Après le dîner, direction chez Larissa, qui a mis 15 minutes à comprendre que nous parlions anglais et que nous n'étions pas tous français (Jacob et Kirsten s'étaient joints à nous pour la soirée : tout Providence est à San Francisco !). Elle nous a proposé des cocktails avec des gestes et le mot : COCKTAIL ? Tout en nous expliquant qu'elle ne parlait qu'Espagnol ou Anglais, donc qu'elle était vraiment désolée...
La soirée s'annonçait très calme, contrairement à nous qui avions été mis dans l'ambiance au restaurant. Clémence et moi nous sommes donc mises à danser sur les sirènes du Port d'Alexandrie, histoire de réveiller un peu ces trentenaires déprimés (je vois déjà les gros yeux de mes lecteurs âgés, mais relisez la phrases et vous verrez "ces" ; il s'agit d'un petit groupe de gens). Ca a plutôt marché et nous nous sommes même lancé dans une démonstration de Tecktonik.

Attention, je m'explique. Nous sommes très amères du fait que nous souffrions d'un tel fléau qu'est la Tecktonik. Aussi, nous avons décidé de ne pas rester seules honteuses d'une maladie nationale et nous nous sommes dit que notre cachet de classe naturelle parce que françaises serait une bonne excuse pour faire croire à nos chers américains que si si, c'est une super danse et qu'ils feraient bien d'en faire autant !
Et vous savez quoi ? Ca marche ! Donc, pas de panique en France, même s'il paraît que la Tecktonik est déjà has been, ça ne sera que plus drôle de se moquer de cette nouvelle mode outre-Atlantique. (Y a pas de raison que la contagion marche dans un sens et pas dans l'autre !)
D'ailleurs, ce soir, nous avons vu un clip de Yelle sur MTV. Mission accomplie.

Bon, passage quelque peu honteux bouclé, je peux vous dire que nous avons tous mis le feu au dancefloor en jouant des chansons sur YouTube parce qu'il ne semblait pas être question de bibliothèque iTunes...

C'était une soirée très rigolote, 2009 a bien commencé.

Hier, excursion au Golden Gate bridge. Ca y est, ça c'est fait et c'est super joli ! Un grand pont tout rouge (un peu bruyant) très réjouissant (voyez les happy tourists que nous sommes)

Aujourd'hui, on a vu le Musée d'Art Moderne, c'était renversant. (J'essaie de varier un peu les adjectifs pour ne pas vous lasser et tenter de vous surprendre, même si en fait, tout est génial). Il y avait un expo sur la participation dans les expositions mêmes et Drew s'est donc retrouvé très occupé face à cette imprimante qui sortait des nouvelles de Reuters.
Ce soir, j'ai religieusement vu l'allée qui a inspiré Barbary Lane pour les Chroniques de San Francisco. Il manquait tous les personnages de la saga, c'en était presque triste. J'ai l'impression d'un pélerinage constant, c'est incroyable !

Je ne vous chante pas "quand San Francisco s'embrume..." mais il est clair que n'importe quoi devient une chanson ici ! La Californie a été chantée bien trop souvent !