mardi 30 décembre 2008

California Dreamin'

J'ai un post que je n'arrive pas à poster, je ne sais pas pourquoi mais comme je suis technologiquement limitée, je passe directement à autre chose. Et voilà comment se produit une ellipse blogaire !

Arrivés à Los Angeles après de nombreuses heures d'attente (pas de place dans l'avion, nous avons passé une nuit dans le New Jersey à attendre le prochain avion, nous réjouissant des 500$ de bon d'achat offerts par notre compagnie aérienne), nous avons pu savourer LE soleil, le vrai !

Drew s'est attelé à sa tâche de guide avec rigueur et nous a tout de suite emmené sur Mulholland Drive jusqu'au fameux signe Hollywoodien ! Donc ça c'est bon, c'est fait et c'est assez réjouissant, je dois dire.


Puis, un petit tour dans sa décapotable...

Puis un super coucher de soleil (je ne m'étends pas trop parce que bon, c'est pas grand chose...)
A Los Angeles et dans toute la Californie, une voiture est effectivement indispensable, la ville est incroyablement étendue, ça n'a rien à voir avec quoi que ce soit d'Européen. La rue dans laquelle vit Drew n'est qu'une simple rue... presque aussi large que les Champs Elysées ! Les rues ne varient d'ailleurs pas trop de largeur, mais qu'est-ce qu'elles sont longues !
La ville est indescriptible, elle semble regorger de choses dont on ne sait rien tant qu'on en fait pas partie. Il semble assez compliqué de se l'approprier, même si j'ai été assez séduite, ou du moins très intriguée.

Nous avons aussi vu le Los Angeles County Museum of Modern Art (le LACMA, les américains sont trop forts pour abréger les choses)

Je vois bien que j'ai un problème d'abréviation, contrairement aux américains et je ne peux m'empêcher de penser aux détails qu'il faut que je mentionne mais voilà, je n'ai pas pris mon ordinateur en vacances, justement parce que c'est les vacances. Donc, je dispose de l'ordinateur de Denoal que je lui rends tout de suite...
La suite au prochain épisode, mais en attendant, je fais un bond dans le temps, pour vous donner un aperçu de ce qui a suivi Los Angeles, avant de me faire atterir dans un motel à Monterey, là d'où je vous écris...


lundi 15 décembre 2008

It's the end of an era !

Le premier semestre 2008-2009 touche à sa fin et mon séjour à Brown également.
Je déménage à New York pour y faire un stage. (le stage en question est encore tabou. J'attends une réponse et je dois candidater dans différents endroits).


Je suis vraiment triste de quitter Brown et tous ceux que j'ai rencontrés ici. L'atmosphère du campus restera un souvenir vraiment unique et c'est l'expérience la plus dépaysante que j'aie pu vivre jusqu'à présent.
Comment aurais-je autrement découvert l'existence de la Contra Dance, des chorales acapella diverses et variées, des événements "free food", des groupes d'étudiants si distinctement divisés (hipsters, geeks, hippies, pétasses et autres que j'oublie, comme toutes les communautés "patriotiques") ? Ici, sur Facebook, on peut lire des choses comme "Alors, comment c'est l'université ? Génial, je parie !" (je mets au défi quiconque entre 18 et 30 ans d'avoir une vision "géniale" de l'université française...)

Aussi, comment aurais-je été en contact aussi direct avec leur vision de l'éducation si je n'avais pas animé 4h hebdomadaires de conversation française avec des étudiants auxquels j'ai tenté de transmettre un bout de notre culture :
- Carla Bruni est peut-être belle, quoique, mais c'est tout ce qu'elle a. Non, il ne faut pas l'aimer. Non, pas sa musique non plus...
- Le gouvernement cherche à faire du profit partout. Ils veulent supprimer les RASED, vous vous rendez compte ?! Oui, c'est très grave...
- Ah ben si cette femme s'est immolée devant la prison, c'est parce qu'elle voulait marquer le coup de l'injustice du sort des sans-papiers. Oui, les pauvres sans-papiers...
- Non, Molly, la culture du crédit n'est pas forcément une solution aux problèmes de logement dans les grandes villes.

... Comment ça j'ai fait de la propagande ? Non mais c'est pas grave, parce qu'ici ils sont tous démocrates (attention ne pas croire que ça veut cependant dire socialiste).
En fait, j'ai quand même discuté de plein d'autres choses que des conflits politiques et sociaux, je leur ai même appris le verlan : "ce week-end, je souis allay à Boston et j'ai pwis le weuweu. Il y avait oun keumé qui m'a faisayt peuw... Mays mon dawon et ma dawonne étayent là quand j'ai awivé à la gare. Ce week-end était oun twuc de ouf. J'ai mangé de la nouwwiture chanmé et nu sommes allay à oun boum..." "Non, Jonathan, une boum c'est pas après tes 12ans. Tu es allé à une teuf, plutôt, non ?"


Venant d'une université post soixante-huitarde (et oui Papi...) avec beaucoup de profs barbus, où on a réussi à faire obtenir son diplôme à un cheval de l'hippodrome de Vincennes, être transportée dans un univers de l'élite intellectuelle et sociale américaine a été un grand mouvement.
Pas de jeunesse désillusionnée mais des étudiants (sur)motivés, qui sont impressionnés par le concept de grève qui leur est complètement étranger et plein de bons sentiments mais au déterminisme parfois envahi par l'arrivisme. Je pense là à mon coéquipier d'exposé + papier contre lequel j'ai fini par m'énerver parce qu'il n'arrêtait pas de dire qu'il fallait tout savoir sans avoir besoin de se pencher sur nos notes, alors qu'il s'agissait de mots que je n'emploie vraiment pas au quotidien et qu'il est difficile de rendre spontanés pour moi. J'en étais offensée et je lui ai clairement dit.
Aux États-Unis, j'aurais appris le concept de "vitalement active" qui implique que je vais au bout de mes idées et que je ne me laisse pas faire non plus. On ne croirait pas, mais c'est cette française de Clémence qui en a fait notre slogan...

J'ai souvent eu l'impression de vivre sur une île qui n'était pas directement liée à la vie réelle. Notre ami Nick (partenaire de Thanksgiving, ancien danseur de ballet qui a repris ses études cette année) a souvent pointé le fait qu'il se sentait "une vraie personne" dès qu'on sortait du contexte du campus. Lui est américain, alors vous pensez bien que pour nous autres européens, RIEN ne semble réel ! La vie est en Version Originale non sous-titrée et en 3D ! Il y a vraiment des matchs de Football Américain (rien compris, le Rugby c'est bien mieux) avec des pompom girls et une fanfare !


Le temps est passé à une vitesse plus incroyable que jamais et je ne pense pas avoir déjà autant travaillé pour mes études auparavant. C'était assez stimulant, bien qu'éprouvant (je devrais d'ailleurs être en train de finir mon dernier papier, à l'instant même...) mais c'est aussi lié au luxe de mes bourses qui m'évitent de travailler cette année. Ca a confirmé ce que je soupçonnais de jouer sur l'investissement qu'on pouvait mettre dans ses études, même en cinéma, oui !

Enfin, j'ai su aussi prendre du bon temps tout au long de mon séjour ! Mis à part les soirées étudiantes vraiment décevantes (les grads ne sont pas drôles et les undergrads sont trop immatures), j'ai eu une vie sociale plutôt réjouissante bien que limitée, accompagnée de Clémence, Nick et des autres Jacob, Kirsten, Peter, Fotis, Silja, Ryan, Aaron et j'en passe. Nos voisins tous plus fous les uns que les autres auront été très divertissants aussi, il faut dire.
Shilpa, dont le regard effraie tout un chacun, n'a aucun secret pour personne dans la salle de bain, tandis que Maryam a deux savons pour se laver les mains le soir : un pour laver ses mains (pendant 5 vraies minutes) en faisant tomber les bulles sur les robinets pour les laver, puis un autre pour laver son savon.
Oui.
Je passerai le thème de l'eau qui coule pendant que Charnise se brosse les dents, tellement ça m'agace. Il y a aussi Ryan qui ne sort pas de sa chambre, sauf les fois où Clémence et moi l'en avons sorti, Jérémie qui ne partage pas nos idées politiques, Derek qui ne dit pas bonjour, Edward qui dit bonjour trop fort et se ballade avec un casque sur les oreilles par peur que l'alarme incendie se déclenche et puis ceux des autres étages qui utilisent notre salle de bain, notre liquide vaisselle ou avec lesquels nous entretenons des relations plus phatiques les unes que les autres.

Mais que tout ceci sonne déjà nostalgique, voire mélancolique ! C'est que mon humour (oui, là vous vous demandez de quel humour je parle) est dépassé par l'émotion de la fin d'une ère.

Ma vie a récemment été marquée par une présence excessive en salle d'impression de mes travaux photo numérique (le dernier est au bas de ce post) et a suscité de nombreuses contrariétés quotidiennes. Me voici perplexe, espérant que la couleur qui sortira sera la bonne et que le format sera lui aussi le bon et que je ne gâcherai pas encore plus de papier... J'ai passé plus de temps à imprimer qu'à dormir, c'en était aliénant, mais j'ai fini par obtenir des résultats plutôt satisfaisants, quoi qu'en dise mon professeur (je ne me lance pas sur ce sujet, point noir de mon séjour qui semble ne pas se solder par une quelconque remarque claire de sa part).


Il a aussi neigé une matinée - on nous avait vendu de la neige en veux-tu en voilà, quand on nous avait parlé de l'hiver à Providence... Mon oeil, oui !


Malgré ma tristesse, je n'en reste pas moins très enthousiasmée par mon déménagement dans LA ville des villes où j'ai d'ailleurs déjà trouvé une chambre. Ouf ! Brooklyn que j'aime tant sera mon nouveau chez-moi. Je ne serai pas loin du lieu de tournage de Dave Chappelle's Block Party, et nombre d'entre vous pouvez imaginer ma jubilation à l'idée de tremper dans l'ambiance du film. En réalité, il n'y a jamais de concert et il y a un gros chien qui hurle derrière l'immeuble du Broken Angel, mais quand même, je suis trop contente de goûter à l'appropriation de ce coin !
J'ai du mal à croire qu'un tel rêve me soit devenu accessible comme ça.


Aussi, je m'envole dans moins d'une semaine pour Los Angeles et un tour de la Californie pour 4 semaines avec Denoal. (!!!)
Nous allons nous immerger dans la culture de la côte ouest américaine et passer Noël dans une vraie famille américaine (re/décomposée il est vrai, ce qui n'est pas si courant ici, mais ça compte quand même comme une immersion locale !), celle de mon cher ami Drew que je me réjouis de retrouver.

Je m'arrête là parce que je procrastine depuis bien trop longtemps et que je commence à être trop contente de partir en Californie alors que je dois me concentrer sur mes impératifs urgents à savoir : ce papier sur les publics des médias modernes à terminer cette nuit, mes bagages à boucler demain avant 15h puis 7h dans la chambre noire pour terminer mes impressions photographiques en vue de la critique finale mercredi. Je reste digne et ferai de mon mieux jusqu'au bout face à mon prof, aussi méprisant qu'il puisse être. Aussi, entre la chambre noire et la critique finale, il y a mardi : Clémence et moi avons loué une voiture pour faire un aller-retour dans la journée à New York et y déménager nos affaires.

Départ final vendredi de Providence à New York, puis samedi de New York à Los Angeles.

Je suis tellement enthousiasmée que je me contente de cette sobriété pour éviter de vous effrayer.

Et voici donc mon dernier projet photo (cliquez pour agrandir), tiré de cet immeuble abandonné incroyable où j'étais la semaine dernière. Et oui, comme mes commentateurs me l'ont fait remarquer, il y a un peu de Berlin et de Houilles, là-dedans...

mardi 9 décembre 2008

Springfield

Est-ce le Springfield des Simpsons ? Seul Matt Groening le sait, mais la ville a quand même UN intérêt : la vue de la rivière ! A part ça, rien du tout, c'est Springfield, comme dans tous les Etats des Etats-Unis.

Gemüse

Ce week-end, je suis allée dans un immeuble désaffecté où une de mes connaissances prenait des photos et elle m'a proposé de venir avec elle. C'était un endroit assez incroyable, je posterai des photos prochainement.
Pour l'instant, voici le panorama d'une des pièces. Elle était pleine d'affaires, toutes laissées en plan, c'était assez incroyable.

dimanche 30 novembre 2008

Mass MoCA

J'ai récemment visité le Musée d'Art Contemporain du Massachusetts (Mass MoCA), l'un des plus grands du monde ! Fotis, notre ami grec, dispose d'une voiture.
Départ à 7h30 pour arriver 3h après à destination, en traversant plein de petites villes avec des motels (après 3 mois et demi, j'ai encore l'impression de vivre dans un film !) et des lacs gelés (on a cru à la neige tout le chemin, sans succès).

L'endroit est très grand, il s'agit d'une ancienne usine de travaux électriques qui a été rénovée en 9300m2 d'espace pour héberger des expositions.
Au programme : Sol Lewitt, Anselm Kiefer et une exposition sur les nouveaux horizons dans le paysage.

C'était génial. Je m'arrête là pour les descriptions parce que même si j'arrivais à vous faire baver, je reconnais que l'endroit est difficilement accessible et que ce serait sadique de ma part de vous dire à quel point je n'ai jamais autant chaviré pour un musée, en terme de locaux...

On a croisé qu'une famille de français, ça change des musées à New York, où la population est aussi variée qu'au Louvre. C'était donc une véritable immersion culturelle, délicieuse.

Voici quelques photos (je suis d'ailleurs en train d'imprimer les 3 premières au laboratoire, où je vais de nouveau passer plus de temps cette semaine que de temps à dormir, je pense...)


Vertigineux !
Et fascinant
Ces petites serres avaient l'intérieur aéré, et on pouvait y passer nos têtes...
Ainsi qu'arroser les plantes.
Sur le chemin du retour... Après 3 mois et demi, je ne me fais toujours pas à la taille et à la flamboyance des véhicules !
A part ça, l'air est très sec et en voici les conséquences quotidiennes...
Vue de la bibliothèque où je suis assise au-dessus (ça vaut le coup d'avoir les cheveux électriques !)

Miam

Les vacances de Thanksgiving se terminent... Il est temps de revenir à la vraie vie, je reviens à mon blog, un peu à reculons, parce que j'ai des envie de grève comme j'ai l'impression d'écrire dans le vide parfois...

Toutefois, l'époque n'est pas opportune pour parler de rancoeurs alors je me lance dans l'esprit de gratitude qui aura marqué cette fin de semaine fort agréable.
Thanksgiving (qui signigfie "merci pour le don") est une fête qui est née à l'époque où les Américains natifs (ceux qu'on appelle les Indiens) ont aidé les colons à faire face à l'hiver si rude, alors qu'ils ne savaient pas comment survivre. Ainsi, les colons ont organisé un grand repas pour remercier les natifs de leur avoir appris à survivre (puis ils les ont tous tués, mais ça, on préfère l'oublier pour l'occasion).

Aussi, Thanksgiving est la fête de la nourriture. Il s'agit de vacances sans aucune autre fonction que celle de manger (beaucoup). C'est une fête très familiale et avant tout conviviale (j'ai été potentiellement invitée à plusieurs repas, pensant que je serais seule pour l'occasion). Cependant, Clémence et moi avions pour tâche de baby-sitter des animaux de nos amis Jacob et Kirsten, en échange de quoi nous pouvions disposer de leur appartement (évidemment plus confortable que notre dortoir) et de leur voiture (luxe absolu).
Nous avons donc passé trois jours dans leur logis, accompagnées de Nick, notre voisin qui déteste le "Hall" du plus profond de lui-même et qui a l'impression que sa personne y est diminuée. Autant dire que la perspective d'être avec deux françaises qui n'y connaissent rien ne l'a pas rebuté, vu l'envie d'échapper au "dorm" qui l'anime (vous noterez que j'emploie divers mots pour désigner notre résidence, pour vous familiariser avec le vocabulaire à l'américaine).

Nous nous sommes donc lancés dans la préparation d'un VRAI Thanksgiving. Toute une aventure ! Au menu : dinde farcie (pas aux marrons, mais à plein de choses différentes comme des noix de pécans, poivrons, pommes, agrumes, céleri, chapelure), purée de patates douces, sauce aux airelles, tarte à la citrouille et gâteau à la mousse au chocolat (les deux derniers étaient déjà préparés).
Comme cela semble être la tradition, on doit aussi jouer au football américain ce jour-là. Du coup, nous sommes allés sur un vrai terrain (boueux) pour jouer au ballon (pas de ballon américain et pas envie de se rouler dans la boue). On a bien rigolé mais personne d'autre n'a semblé faire honneur à cette tradition.

Voici un condensé de la préparation de la farce. On est en tenue de sport et pas encore apprêtés donc pas de jugement sur l'apparence ! Il n'y a pas de son mais si vous nous voyez bouger encore plus bizarrement que nous ne bougeons déjà, c'est que nous dansons !



Quelle bande de gagnants...

Assiette du soir
La belle équipe

Petit déjeuner du lendemain, parce qu'on mange de la dinde pendant une semaine après Thanksgiving...
Avant le repas, il faut dire pourquoi on est reconnaissant.
Je viens d'effacer tout un paragraphe vous concernant, c'était bien trop mielleux.
Donc, merci à mes amis d'être mes amis ! Et merci à ma famille que j'aime !
Et merci à la responsable des relations internationales de mon université que j'aime beaucoup de m'avoir autant laissé partir et si facilement !

vendredi 21 novembre 2008

L'art Européen

Voici la fameuse photo qui avait fait dire à mon prof de photo que l'esthétique européenne était différente de l'américaine et qu'il ne voyait pas l'intérêt de mon travail.
Ce sont des chambres d'étudiants de mon immeuble. Je trouve intéressant de voir comment chacun investit l'espace et comment beaucoup sont en général isolés en face d'un écran, par défaut. Je vous suggère de cliquer pour agrandir l'image...
J'aime beaucoup les chambres d'étudiants de Brown, mais je suis aussi très intéressée par celles des étudiants français, et je suis très curieuse des salles de bain. Mais je suis aussi curieuse des greniers et aussi des caves... Je m'intéresse aussi beaucoup aux vignes, mais aussi aux arbustes, comme l'éléagnus et les fougères...

jeudi 20 novembre 2008

Cheap Lycra Woman


Consigne photographique (argentique) de la semaine : auto-portrait héroïque.

Après m'être posé de nombreuses questions sur ce que je pensais vraiment de la nature héroïque d'une personne, j'en ai conclu que la femme de ménage de mon immeuble (elle lave les toilettes tous les jours, c'est très sale et elle garde toujours le sourire alors qu'elle ne semble pas très bien traitée par son employeur) et que le monsieur de 75 ans qui remplit mes sacs au supermarché ne correspondaient pas forcément à des héros, en ce que l'admiration que j'ai pour eux vient précisément du fait qu'ils font quelque chose que je ne voudrais pas faire. Non pas que j'aimerais faire le travail des pompiers mais j'ai trop de respect pour les deux premiers pour risquer de sembler condescendante.

Aussi, je me suis dit qu'il fallait que j'explore le sujet en jouant juste à la super-héroïne un peu cheap, vu la mesure de mes moyens.
C'est ainsi, qu'habillée de Lycra, je me suis dressée sur la jetée de Warwick... et suis devenue Cheap Lycra Woman !

Ma justification, lors de la critique en classe, a semblé convaincre l'assemblée. J'ai précisé que j'avais le super-pouvoir de voler et que rien que pour ça, j'étais déjà supérieure au monde. Mais surtout, je me suis ajoutée le pouvoir de détruire les 4x4 ! Ca a fait sensation et j'ai eu droit à un "very good" de mon prof. Premier compliment de l'année... Victoire !

Photoshop et moi nous entendons bien aujourd'hui

Consigne : expérimenter la surimpression de deux images, en imprimant deux fois.
Je vous met le résultat final... Je suis assez contente parce que ça rassemble deux éléments importants pour moi : la vue depuis l'appartement de ma mère avec un ciel qui me transporte de contentement et puis ma photo préférée de Jacques Tati que j'ai transformée en pochoir.
Voici donc Tati balayant le ciel de Paris.

mercredi 19 novembre 2008

Contra Dance

Il s'agit d'une danse traditionnelle de la Nouvelle Angleterre. Il me semble l'avoir déjà mentionnée précédemment, mais cette fois, vous pourrez voir les corps virevolter !
C'est une sacrée aventure. Clémence et moi nous sommes promises d'aller à la prochaine session.
La Contra Dance rassemble les hippies, les vrais, de Providence. C'est ouvert à tous (même si ça se passe dans les locaux de Brown) et il y a finalement une minorité d'étudiants. La plupart de ces derniers sont d'ailleurs ceux qui partipent aux coopérative alimentaires et qui sont très poilus. C'est une vraie revendication ici, je crois...
Sur cette vidéo, vous apercevrez un t-shirt Tie and Dye et aussi un grand homme barbu en salopette, danseur favori de Clémence. Effectivement, il semblait très expérimenté !
Ils sont drôles ces américains, je ne m'en lasse pas.

Accapella Group

Ca fait depuis la première semaine de mon séjour que j'ai prévu de poster ces vidéos !
Pour une raison mystérieuse, je n'arrivais pas à les transférer.

Voici donc une des chorales de Brown. Ca rigole pas ici, ou plutôt si, ça rigole pas mal.
Tout est fait "à la pro" ici. Des performances de chorales aux exposés en cours. J'ai la même impression que si on jouait tous à la marchande dans ces cas-là. Finalement c'est un des aspects assez logiques de la vie sur un campus, qui est véritable microcosme.


Ceci dit, je continue d'être impressionnée par les shows qu'on nous prépare pour nous divertir.
Pour ce qui est des exposés, c'en est la période pour mon cours de Modern Culture & Media (demain pour mon groupe !).
Lundi, on a eu un groupe qui s'était habillé en costume (sérieux, pas un costume d'Halloween), qui nous a parlé de Facebook (c'est le sujet préféré des exposés) en nous saluant : "Bonsoir à tous !" Sur un ton d'animateur TV, je m'attendais à ce qu'il poursuive "nous sommes en direct du campus de Brown University à Providence, Rhode Island et nous sommes tous là pour une soirée pleine de surprises !"
Le meneur était Anglais, donc son accent en jetait encore plus et il faisait plein de gestes avec les bras, parlait encore plus fort que la prof et faisait des blagues. Les applaudissements (il y en a une série après l'exposé puis après les questions) se sont fait plus forts que pour les autres groupes.
Ca marche donc ! Ils aiment divertir et être divertis... Pourquoi pas ? C'est juste très surprenant de se rendre aussi clairement compte de la sobriété (gratuite ?) de son pays d'origine.

Heureusement, on se rattrape avec nos manifestations qui ne sont égalées par aucun pays ! Je suis assez fière de cet aspect et je souriais gentiment à mes voisins qui disaient "C'était génial pour les élections, on était au moins mille dans la rue, non ???"

jeudi 13 novembre 2008

Vue du Metropolitan Museum, New York

Voici mon dernier travail photoshopé, juste pour mon plaisir, cette fois. Je n'aurai donc pas de critique sur le caractère européen de mon travail !
Cliquez pour agrandir...

Nouveau né

Welcome Adrien C. ! Félicitations aux jeunes parents et bon courage pour vos nuits prochaines !

mercredi 12 novembre 2008

Halloween

Ça peut faire un peu réchauffé, mais il serait quand même bon que je vous montre quelques photos de Halloween à New York, histoire de se rappeler qu'on est encore loin d'en avoir fait une tradition en France !
Ceci dit, c'est une fête tout aussi commerciale ici et je pense que ce qui fait qu'Halloween est si important, c'est parce que les commerçants ont tenu suffisamment longtemps pour qu'une génération d'enfants devenus grands aient envie de perpétuer cette célébration. Aussi, je pense que si les commerçants persévèrent, Halloween peut vraiment devenir une fête digne de ce nom d'ici une quizaine d'années. Personnellement, je n'ai pas trop d'avis sur la question française, mais qu'est-ce que c'était bien à New York !
Je ne vous fais pas plus languir, voici les photos de cette folle soirée que j'ai passée avec mon père et ma soeur qui me rendaient visite (pour mon plus grand bonheur). Mon père avait un long manteau en cuir qui allait très bien avec ses décorations sur la tête, si bien que son déguisement a eu un véritable succès avec des gens qui voulaient être pris en photo avec lui !
Juliette et moi avons juste fait sourire les gens, ce qui n'est pas si mal compte tenu de la légèreté du costume : des lunettes.
Difficile de faire un choix, il y avait tellement de costumes ! Les plus répandus étaient Sarah Palin, McCain (je n'ai vu que 1 ou 2 Obamas), Joe le plombier, il y avait beaucoup de Mario et Luigi (peut-être liés à Joe le plombier ?), le Joker (le plus répandu), quelques pages Facebook aussi. C'était vraiment réussi pour la plupart ! Juliette et moi étions le long des barrières, notre père juste derrière. Notre voisine s'est prise d'amitié pour nous et nous parlait souvent pour nous dire de regarder tel costume. Elle s'est jetée par terre pour ramasser des bonbons que les gens distribuaient et qu'elle nous a donnés. Je ne comprends pas comment des gens peuvent trouver les New Yorkais désagréables !

Sinon, pour ce qui est de mon point de vue sur l'événement, je suis bien contente de ne pas avoir grandi aux États-Unis, même s'il est vrai que j'envie l'attachement que tous ces gens ont pour cette fête. Mais voilà, le 31 octobre est aussi mon anniversaire. Actuellement, ça ne me dérange pas que la fête passe un peu aux oubliettes au profit d'une autre, mais si j'avais dû grandir en fêtant mon anniversaire pour Halloween, je n'aurais jamais eu l'impression que ce jour m'appartenait puisqu'il semble appartenir à tous les enfants et même les adultes et incarner l'amusement à son plus haut point (voyez l'énergie mise dans ces costumes !). Donc autant dire que se coltiner l'anniversaire de Clémentine n'aurait sans doute pas été la priorité de mon entourage...
Heureusement, je suis désormais suffisamment grande pour ne plus me réjouir d'une année supplémentaire et m'imagine très bien me camoufler derrière cette fête les prochaines années. On verra où je serai...
Sinon, last but not least, quelques photos de nous. On a décliné la fausse barbe en plusieurs formules (un des moments forts de la soirée) et j'ai été "Clémentine la femme à barbe" l'espace de quelques instants. Elle a vraiment existé...

Famille à problèmes oculaires et capillaires.

Je suis fan de celle-là !

T'es ok ! T'es bat' ! T'es in...