samedi 3 janvier 2009

Welcome to the Hotel California

Bonne année à tous ! En 2009, que du neuf !

Je reviendrai bientôt sur le prochain épisode Santa Barbaresque mais, que voulez-vous, la chronologie n'est plus respectée et j'ai du mal à rattraper le train de retard que j'ai pris. De toutes façons, je fais une boucle en Californie, donc on reviendra dans le sud de l'État bien assez tôt et j'aurais pu y passer à ce moment là !

Concentrons-nous sur San Francisco, ville au genre indéterminable !

Au cours des premiers jours, j'ai été assez impressionnée par la quantité de SDF qui peuplent la ville. Vraiment, on ne m'avait jamais mentionné cet aspect, et j'en suis d'autant plus tombée des nues. J'explique le stade très avancé de dégradation de ces SDF par deux facteurs : aucune assurance maladie, donc pas de soins et ce, depuis toujours ou presque mais également (information découverte récemment) le fait que les institutions relatives à la santé mentales ont toutes été fermées par Ronald Reagan à l'époque où il était gouverneur de Californie. Ainsi, sans aucun suivi, de nombreuses personnes fragiles se sont retrouvées livrées à elles-même. Ca donne un sacré résultat...

Mis à part cet aspect assez déroutant, la ville est incroyablement fascinante ! C'est effectivement assez européen, dans le sens où on peut se ballader à pieds contrairement à Los Angeles, mais ça reste tout de même très vaste. Les collines sont plus pentues que jamais, il y a même une rue dont le trottoir est un escalier !
L'atmosphère est vraiment agréable, malgré le brouillard, il me semble impossible de décrire ce que la ville dégage de si enthousiasmant. L'architecture joue un certain rôle là-dedans, mais ce n'est pas que ça. Comme le disent les américains, en français : la ville a un petit "Je ne sais quoi"!
Il y a un côté accueillant et chaleureux, malgré les victimes du syndrome de Tourette qui hurlent des insanité à tout bout de champ avant de s'en excuser...

Nous avons passé un jour de l'an très divertissant, dans l'appartement d'une amie de notre ami Nick (cf. Thanksgiving). Parce que oui, Clémence fait aussi partie de l'étape San Franciscaine et que Nick y est en ce moment pour quelques semaines. Il travaille dans un restaurant dans lequel nous avons dîné le 31. Le plafond était jonché de ballons de baudruche gonflés à l'hélium. Non, nous ne l'avons pas respiré pour changer notre voix, mais nous en avons transporté plusieurs avec nous, fascinés que nous étions par l'ambiance festive.
Et ce n'est pas tout ! Dès notre arrivée dans le restaurant, nous avons eu droit à une langue de belle-mère en forme de cône (pas du tout une langue de belle-mère, donc, mais j'ai oublié le terme approprié) ainsi qu'à une tiare Happy New Year, que nous avons joyeusement gardé sur la tête toute la soirée. C'était la fête, quoi.

Après le dîner, direction chez Larissa, qui a mis 15 minutes à comprendre que nous parlions anglais et que nous n'étions pas tous français (Jacob et Kirsten s'étaient joints à nous pour la soirée : tout Providence est à San Francisco !). Elle nous a proposé des cocktails avec des gestes et le mot : COCKTAIL ? Tout en nous expliquant qu'elle ne parlait qu'Espagnol ou Anglais, donc qu'elle était vraiment désolée...
La soirée s'annonçait très calme, contrairement à nous qui avions été mis dans l'ambiance au restaurant. Clémence et moi nous sommes donc mises à danser sur les sirènes du Port d'Alexandrie, histoire de réveiller un peu ces trentenaires déprimés (je vois déjà les gros yeux de mes lecteurs âgés, mais relisez la phrases et vous verrez "ces" ; il s'agit d'un petit groupe de gens). Ca a plutôt marché et nous nous sommes même lancé dans une démonstration de Tecktonik.

Attention, je m'explique. Nous sommes très amères du fait que nous souffrions d'un tel fléau qu'est la Tecktonik. Aussi, nous avons décidé de ne pas rester seules honteuses d'une maladie nationale et nous nous sommes dit que notre cachet de classe naturelle parce que françaises serait une bonne excuse pour faire croire à nos chers américains que si si, c'est une super danse et qu'ils feraient bien d'en faire autant !
Et vous savez quoi ? Ca marche ! Donc, pas de panique en France, même s'il paraît que la Tecktonik est déjà has been, ça ne sera que plus drôle de se moquer de cette nouvelle mode outre-Atlantique. (Y a pas de raison que la contagion marche dans un sens et pas dans l'autre !)
D'ailleurs, ce soir, nous avons vu un clip de Yelle sur MTV. Mission accomplie.

Bon, passage quelque peu honteux bouclé, je peux vous dire que nous avons tous mis le feu au dancefloor en jouant des chansons sur YouTube parce qu'il ne semblait pas être question de bibliothèque iTunes...

C'était une soirée très rigolote, 2009 a bien commencé.

Hier, excursion au Golden Gate bridge. Ca y est, ça c'est fait et c'est super joli ! Un grand pont tout rouge (un peu bruyant) très réjouissant (voyez les happy tourists que nous sommes)

Aujourd'hui, on a vu le Musée d'Art Moderne, c'était renversant. (J'essaie de varier un peu les adjectifs pour ne pas vous lasser et tenter de vous surprendre, même si en fait, tout est génial). Il y avait un expo sur la participation dans les expositions mêmes et Drew s'est donc retrouvé très occupé face à cette imprimante qui sortait des nouvelles de Reuters.
Ce soir, j'ai religieusement vu l'allée qui a inspiré Barbary Lane pour les Chroniques de San Francisco. Il manquait tous les personnages de la saga, c'en était presque triste. J'ai l'impression d'un pélerinage constant, c'est incroyable !

Je ne vous chante pas "quand San Francisco s'embrume..." mais il est clair que n'importe quoi devient une chanson ici ! La Californie a été chantée bien trop souvent !

5 commentaires:

winw a dit…

quelles belles vacances !
tu m'expliqueras (à l'occasion) comment on passe des dépêches reuters à la performance artistique ?...

Clémentine a dit…

L'oeuvre d'art, c'est la pile créée par les dépêches qui ne cessent jamais d'arriver... Sculpture évolutive !

Anonyme a dit…

Les langurs de bellemere elisabeth de senneville

Anonyme a dit…

et la photo de Barbary Lane ?!!!!!
Super ton article
grosses bises

Anonyme a dit…

Ca donne toujours autant envie de tout quitter pour aller vivre le "rêve américain" avec vous tes posts !

Ici, il caille, et tout le monde est crevé à nos retrouvailles du mardi, voire même carrément absent !! (Félix=coupable)

Voilà ce que c'est que de vouloir faire du droit fiscal.

On attend la suite !
bisous à tous les deux