lundi 2 mars 2009

Guess who's back...

Non, Obama ne désespère pas le peuple américain, ni même les populations expatriées, bien au contraire ! Je continue d'avoir les yeux qui s'humidifient chaque fois que je l'entends parler de l'égalité des chances, de ce qu'il va changer parce que c'est intolérable, etc.
Je sais que beaucoup se demandent ce qu'il va vraiment faire, mais peu importe, quel beau parleur ! Sérieusement, je crois à une amélioration, même si, pour que ce pays atteigne le notre en matière de social, il lui faudra encore bien plus de peine. Et pourtant, ce n'est pas le gouvernement français qui fait tout pour se tenir éloigné d'un système aussi individualiste !

What's up with me?
Le stage n'est plus un sujet tabou, puisque j'ai commencé au département marketing d'un grand musée depuis un mois. Ne pensez pas que je fais ma prétentieuse en l'appelant "un grand musée", mais voyez-vous, je reçois chaque matin (ainsi que tous les autres employés de cette institution) une newsletter recensant les référencements de Google pour cet endroit. Aussi, je redoute de nommer les lieux, de peur de me trouver demain matin dans la boîte mail de tout le monde.

Oui, internet fait peur ! Aussi, je vais tenter de ne pas m'étendre sur les descriptions mais assemblez les majuscules des prochains MOts et vous trouverez l'endroit où je passe désorMAis mes journées...

Trouvé ? Bon. (Je ne peux m'empêcher de préciser que la deuxième lettre est en fait en minuscule, pour le petit détail dont tout le monde se fiche sauf les quelques obsessionnels dont je fais partie).

Les lieux sont merveilleux, même enchanteurs, tout est beau et chaque chose que je vois semble m'enrichir un peu plus.

À cause de la crise économique, les fonds d'emploi y ont d'ailleurs été gelés, et Mildred (ma logeuse de 87 ans) ne peut pas vendre sa maison (à mon grand avantage) pour les mêmes raisons, les universités financent moins d'étudiants et leur refusent l'entrée en doctorat, la directrice de Brown nous écrit pour répondre à nos inquiétudes quant au financement de nos études (à 40000 $ l'année pour les "undergrads", on peut comprendre que certains se fassent du souci) et les entreprises font des pubs dirigées vers un public appauvri et secoué par cette ruine dont tout le monde parle. Je me demande si je peux aussi donner cette excuse, à la manière de "c'est Cannes, toute cette pression...". "Non tu comprends, à cause de la crise économique, il vaut mieux que je reste couchée aujourd'hui..."

Oui oui, bon, je ne suis pas hilarante, mais qui a dit qu'il s'agissait de rire de ce fléau ravageur qui nous rappelle la gangrène de la Tecktonik en France il y a 2 ans ?

Donc, travailleuse du quotidien - qui travaille plus pour ne rien gagner de plus - que je suis désormais : que suis devenue ?

Mildred possède une jolie maison dans Brooklyn, dans laquelle elle vit depuis 40 ans et dont elle loue désormais les chambres à des étudiants. C'est une très jolie maison, même si l'intérieur est un peu fait de bric et de broc vieillot, et qu'en plus de cohabiter avec 3 êtres humains, j'ai aussi une ou plusieurs souris que j'entends dans les murs, ainsi qu'un cafard gros comme mon pouce qui m'a un jour rendu visite.

Un français et deux américains vivent autour de moi. Concernant Mildred, elle garde la forme grâce à la méditation, selon elle, et se sent capricieuse de n'avoir jamais travaillé (donc de ne jamais s'être fatiguée, toujours selon elle).
Elle est très gentille, très cultivée et très
(vraiment très) bavarde mais surtout, elle met des points d'interrogation en carton dans les verres qu'on laisse trainer au lieu de les laver.
Elle a décidé qu'elle n'aimait pas les célébrités avant la cérémonie des oscars, mais en revanche, elle aime Obama et sa femme. Lorsqu'on a vu un bout du concert de Stevie Wonder à la Maison Blanche, elle m'a dit "ça passe sur une chaîne publique, si vous avez aussi des chaînes publiques en France, ils doivent sûrement passer ce concert", répondant au fait que ma famille aimait beaucoup Stevie Wonder aussi. J'aime comme les américains pensent que leur culture nous touche tous au même point qu'eux. Je n'ai cependant pas saisi l'occasion pour dire "Nous on a déjà une chanteuse à domicile à l'Élysée..." - allez savoir pourquoi !

Moi qui craignais de n'avoir plus rien à dire en me retrouvant dans un univers plus urbain, que nenni ! La culture américaine n'en a pas fini de me faire rire et de m'abasourdir.

La vie est douce à New York, mais j'aimerais qu'il arrête de faire froid.

2 commentaires:

winw a dit…

et dis-donc, nous aussi on est soumis au langage crypté du genre les MOrilles se cueillent de bon MAtin, je répète les MOrilles se cueillent de bon MAtin...? ou on dit ce qu'on veut on s'en fiche on est dans les commentaires bien planqués ?

Clémentine a dit…

Je pense que le MOt peut être écrit dans un commentaire MAis, mais qui connaît les limites de Google ???