mardi 9 septembre 2008

Baygon m'a tuer

Juste un petit mot pour raconter mon anecdote du jour - je vous promets que je vous en dirai plus sur Providence, ses barbecues universitaires, ses soirées Contra Dance, les groupes d'acapella... Mais pour l'instant, je suis entre deux cours et d'ici ce soir, mon anecdote n'aura plus d'intérêt.

Pour ceux qui ne le savent pas, je loge donc dans un "Hall" - Miller Hall - qui est une résidence de Cité Universitaire, avec des chambres individuelles et collectives.
Je suis dans une chambre individuelle, en face de deux autres français (il vaut mieux les parker ensemble, de peur qu'ils se dispersent et propagent leurs ondes de snobes): Clémence et Jérémie.

Clémence et moi nous sommes installées à peu près au même moment, donc on a pu vivre la découverte des Indes ensemble à la manière de Christophe Colomb, en faisant en + sensation avec notre nom quasi identique et incompréhensible pour des gens qui n'entendent pas le son "en".
Pardon, je reprends mon idée : Jérémie, Clémence et moi sommes voisins et passons pas mal de temps ensemble.

On ne ressent pas vraiment l'effet "coloc" dans le Hall entier, même s'il y en a avec lesquels on parle souvent, ça reste encore assez superficiel et nous tissons donc nos autres liens en dehors du nid de Miller.

Lorsqu'on a regardé Dave Chappelle's Block Party, l'autre soir, on s'est rendu compte que des fourmis avaient établi un petit chez-soi dans un coin de ma chambre. Pas de fourmilière en vue, mais un certain nombre de fourmis activement occupée à rechercher de quoi faire leurs réserves hivernales.

J'aime la nature, mais dehors.
Ma chambre n'étant pas très grande, il est hors de question de cohabiter avec quelqu'un d'autre que moi-même !

J'ai donc fait l'achat d'une bombe de Baygon ("Pcht pcht pas de marques" - C'est pas une pub, c'est une référence à la Cité de la Peur), très efficace je dois dire.
Cependant, son gros inconvénient est l'odeur très forte que cela dégage et le fait qu'au bout de 12h; malgré la fenêtre grande ouverte, j'étais toujours incommodée de rester plus de 30 secondes dans ma chambre.
Je me suis couchée avec un mal de tête plutôt pénible et un ventilateur au dessus du visage pour respirer un peu. Je n'étais quand même pas fière, tellement ça sentait fort. J'ai eu un peu peur que ça atteigne mon cerveau et que je ne me réveille pas pour mon nouveau cours de photo à 9h.

Clémence, compatissante, m'avait accordé le droit de m'incruster dans sa chambre avec mon matelas si ça n'allait pas.

J'ai passé une mauvaise nuit, mais je me suis réveillée ce matin, juste à temps.

J'ai oublié de laisser un mot sur l'ardoise de sa porte ou de lui envoyer un texto pour lui dire que ça allait, et, quelques heures plus tard, en sortant de mon cours, je reçois un appel de sa soeur (qui vit à New York) me demandant si ça allait parce que Clémence avait peur que je sois morte asphyxiée par le Baygon et qu'elle n'avait plus de crédit pour m'appeler.
Je me dépêche donc d'appeler Clémence qui me dit qu'elle est en train de chercher la femme responsable de l'entretien du Hall pour lui dire que c'est pas la peine de forcer ma porte...
C'était très drôle d'imaginer la situation où je serais rentrée en trouvant ma porte défoncée parce qu'on me craignait morte.

En arrivant, je trouve sur mon ardoise un mot de Clémence craignant donc une intoxication au Baygon parce que je me réveille toujours tôt d'habitude (elle ne savait pas que mon cours était à 9h).

On a beaucoup ri en se réveillant, encore plus lorsque j'ai découvert l'ardoise de Jérémie sur laquelle elle lui disait qu'elle devait partir en cours mais de me guetter, et la cerise sur le gâteau fût la femme de ménage qui m'a dit que l'idée de trouver un cadavre lui faisait vraiment peur et qu'elle ne voulait pas le faire comme ça.

Cette histoire n'est pas faite pour rire de Clémence (surtout que, me connaissant, nombreux sont ceux qui savent qu'à sa place, j'aurais sûrement forcé la femme de ménage à ouvrir immédiatement la porte), mais quand même qu'est-ce que c'était drôle de recevoir cet appel, et de ne pas être celle qui croit que les gens sont morts pour une fois !

Moralité : Maman, pas d'inquiétude à te faire, on veille sur moi !
Merci pour ton attention Clémence !

PS : Je viens de me rendre que c'est du RAID. C'était bien la peine de faire de la pub au Bayon comme ça !

4 commentaires:

Samuel de Trouville a dit…

Hahahahahaha. ENORME ! Merci pour cet énorme fou rire !

winw a dit…

mais alors Clémentine, tu marche à fond dans les insecticides violents ??! pauvres bêtes... bon, ok, tu ne peux pas acheter ce que tu veux au pays de qui tu sais (satan, quoi) qui produit des pesticides que tous les écolos du monde entier frémissent à l'énoncé de Son nom... je t'envoie par mél une façon sympathique d'éliminer nos fucking amies les bêtes. bises. tu es vraiment une rigolote, toi dis-donc.

Anonyme a dit…

HAHA !!!
Je crois que tu aurais défoncé la porte de Clémence toi même si ca lui était arrivé.

Deno a dit…

C'est fou !!! on se voit après demain baby !