Cette fois-ci c'est vrai, nous sommes au milieu de nulle part. Nos téléphones ne captent plus aucun réseau depuis ce matin, nous avons traversé une chaîne de montagne et devrons en traverser une autre pour sortir d'ici.
This time, this is it: we are in the middle of nowhere. Our phones don't have any reception anymore since this morning, we drove through a mountain range and we will have to drive through another one to get out of here.
Nous voici donc à Cody, dans le Wyoming (nous avons d'ailleurs désormais 8h avec l'Europe - pas d'appels avant 16h, s'il vous plait...). Grosse journée de conduite : 800km (500 miles) dont 3h entre montagnes et déserts.
Nous avons fait une pause "vérification mécanique" à Sheridan - chaque pause dans une petite ville est une sorte de plongeon dans une culture qui m'est si étrangère et qui l'est probablement aussi à la plupart des américains que je côtoie. Je m'occupe de parler des problèmes de la voiture avec les commerçants et les hommes qui sont les seuls clients me regardent toujours l'air de se demander ce que je fiche là. Nous semblons intriguer le monde avec notre voyage, notre voiture pourrie immatriculée dans le Rhode Island et notre ambition d'arriver jusqu'à Los Angeles, partis depuis New York. "Si elle a voyagé jusque là, pourquoi pas plus loin ?" Nous a-t-on dit.
Après s'être sérieusement questionné sur le sort de Poumbo la fumante (nom indien), se demandant s'il y avait un risque d'explosion ou non, nous avons demandé conseil dans un garage où seul un vendeur était encore là. "Vous n'y connaissez rien, hein ?" Il s'est immédiatement jeté sous la voiture pour voir le problème. Il avait plein d'huile sur son t-shirt en se relevant, j'avais honte des dégâts de Poumbo (incontinente!).
Il a ensuite regardé l'intérieur du capot, a bougé une ou deux choses, nous a sommés de racheter un filtre à air (immédiatement exécuté) et a dit que vu la route, si la voiture tenait le coup jusqu'à Cody, elle pourrait sûrement tenir le coup plus longtemps, donc qu'on serait un peu plus fixé.
Je me demande comment nous nous en serions sortis si nous étions tombés en panne sur le chemin (désert), mais Poumbo a tenu le coup !
Vraiment, je dois dire que tous les gens que nous rencontrons sont incroyablement aimables et serviables. Je déteste qu'on vienne me demander 50 fois si je suis contente de mon repas pendant que je mange, mais il y a de TRÈS bons côtés au sens du service qui semble être aussi naturel aux Américains que notre sens de la grève.
Here we are, in Cody, Wyoming. Big driving day: 800km (500 miles) including 3h between mountain and desert.
We had a "mechanical break" in Sheridan - every break in a small town is like diving into a completely foreign culture, that is probably foreign to most American people that I actually know. I take care of talking about the car with whomever I need to talk to and clients (only men) in such stores always look at me looking like they wonder what the hell I am doing there. We seem to intriguate people with our trip, our crapy car with a plate from Rhode Island and our will to get to LA, having left from New York. "If it's made it here, why nut further?" were we told.
After seriously questionning the future of Smoking Poumbo (Indian name), wondering if there was or not a risk of explosion, we asked someone in a repair store where only a seller was still there. "You don't know anythin 'bout the car, right?" He immediately crawled under the car to locate the problem. His t-shirt was full of oil when he got up, I was really ashamed of Poumbo's damages (incontinent!).
He then looked inside the hood, moved a couple of things, commanded us to change the air filter (immediately executed) and said that considering to road, if the car was to last until Cody, it could probably last longer and we would be able to get a better picture of what to expect from it. I wonder how we would have gotten out of a breakdown on that (desert) road, but Poumbo held on! Really, I must say everyone that we meet is incredibly kind and helpful. I hate when I am asked 50 times if I'm doing alright while eating, but being service-minded also had VERY good sides. It does seem as natural to American that striking is to us French.
Nous avons traversé des paysages divers et variés, je ne vous raconte pas comme ça nous laisse sans voix, parce que ça commence à sentir le réchauffé, mais je vous assure que lorsqu'on a aperçu des montagnes enneigées au sortir d'un tournant, ça nous a fait un effet plutôt surprenant.
Le plus impressionnant est de passer d'un paysage complètement différent, qu'on imaginerait presque opposé à un autre en l'espace de 10 minutes...
Je vous laisse découvrir l'évolution de la journée qui a commencée avec des prairies et de puits de pétrole, en passant par des collines, des montagnes avec des forêts de pins, des montagnes rocheuses, des plateaux puis de nouveau des prairies (image sale puisque nous n'avons plus de liquide lave-glasse).
On est au milieu des Rocheuses et demain : Yellowstone !
We went through very diverse landscapes, I won't tell you how we are speechless in front of them, because it's not a big news anymore, but I can assure ou that we were pretty surprised when we drove around a bend and discovered snowy mountains.
The most impressive part is that we just go from one landscape to another one within 10 minutes...
You can see the evolution of the day that started with prairies and oil wells, leading to hills, then mountains with pine trees forests, rocky mountains, plateaus and back to prairies again (the image is dirty because we don't have any washing fluid anymore).
We are in the middle of the Rocky Mountains and tomorrow is Yellowstone day!
dimanche 17 mai 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
c'est magnifique je te pique pleins de photos
Poumbo la fumante est quand même bien sympa de vous faire voir du pays, vous devriez lui en être reconnaissants ! bande d'ingrats ! (au lieu de lui coller la honte en racontant ses problèmes de tuyauterie au premier gars venu, la pauvre)
de l'opposition entre l'infini des paysages, de la route et la précarité sans cesse rappelée par la fumée ou les bruits de pumbo...
Enregistrer un commentaire